Ouija : une médium témoigne des dangers

Toi qui lis ces lignes, tu as sûrement déjà vu des films d’horreur avec cette planche sur laquelle des personnes mettent leurs mains pour tenter de rentrer en contact avec l’au-delà? Tu l’as peut-être même déjà vu dans des magasins de jouets, car elle est parfois (dangereusement) vendue comme un divertissement anodin. Pourtant, la Ouija n’a rien d’un jeu : ceux qui s’essaient à cette pratique sans connaissance et avec de mauvaises intentions s’exposent à de graves dangers.

Si les pratiques pour contacter les mondes subtils sont nombreuses, la Ouija est l’une des plus récentes. En effet, le brevet de création de cet objet a été déposé le 10 février 1891 par les deux Américains Elijah Bond et Charles Kennard et aurait été utilisé par un médium pour la première fois en 1912. Cependant, les histoires effrayantes de personnes ayant testé l’objet dans de mauvaises conditions se multiplient.

Plutôt que de partager des faits divers dont la véracité reste incertaine, j’ai recueilli le témoignage d’une personne de confiance. J’ai demandé à Clara, médium que je connais depuis plus de 15 ans, de me parler d’une expérience extrêmement grave survenue chez elle en son absence. Lors d’une soirée organisée par sa fille, six adolescents ont cherché et utilisé la Ouija que Clara avait toujours cachée et interdite à sa fille. Sans préparation ni protection, ils ont lancé une séance.

Au cours de cette séance, l’un d’eux semblait être différent. Soudainement, il s’est mis à parler une langue totalement inconnue et a commencé à dire à chacun de ses amis qu’ils allaient tous mourir. Dans la panique et ne voulant pas alerter Clara, ils ont cherché un prêtre en pleine nuit. Ils ont finalement été le lendemain à la Basilique Notre-Dame-de-Fourvière pour trouver un prêtre exorciseur (oui comme dans les films, car ça existe vraiment), mais ils n’ont pas été pris au sérieux. Sans solution, chacun est rentré chez soi.

L’ado qui s’était mis à parler une langue inconnue a continué à être étrange chez lui, à tel point que le père de l’enfant a cru qu’il s’était drogué et a appelé les pompiers. Il était si ingérable et plus lui-même qu’il a finalement été interné à Vinatier, le plus gros hôpital psychiatrique de France. Voyant la situation totalement dégénérer, la fille de Clara est allée voir les parents de son ami pour leur raconter ce qu’il s’était passé. Mais totalement athés, les parents étaient persuadés que seules la drogue et leur inconscience étaient responsables de la situation. Voulant réparer ce qui avait été fait, la fille de Clara est allée lui rendre visite à l’hôpital. Et entre deux «vous allez tous mourir», dans un élan de lucidité, l’ado hurla que seule sa mère, Clara, pouvait l’aider. 

Clara a finalement été mise au courant de la situation et est allée à la rencontre des parents pour leur expliquer ce qu’il se passait. Elle leur révéla que ce qu’on peut voir dans certains films d’horreur, même si c’est mis en scène et amplifié, existe réellement. Désemparés, ils décidèrent de l’ajouter sur la liste des personnes autorisées à rendre visite à leur fils dans l’espoir qu’elle règle le problème.

La première fois que Clara est arrivée à l’hôpital, accompagnée des parents de l’ado, la porte de la chambre a été immédiatement bloquée. Sa mère ne comprenait pas pourquoi l’enfant réagissait comme ça étant donné qu’il avait lui-même demandé à ce qu’elle vienne. Mais la majorité du temps, ce n’était plus l’enfant qui était aux commandes. « Tu n’entreras pas avec tes poches pleines de sel », lui avait-il lancé depuis l’autre côté de la porte de la chambre. Le père demanda à Clara si elle avait bien du sel sur elle et celle-ci lui expliqua que c’était l’un des meilleurs ingrédients pour la protection et le nettoyage. 

Clara a été lui rendre visite pendant un mois et demi, une fois par semaine, afin de rentrer en communication avec l’entité qui avait pris possession de l’adolescent. Le médecin chargé de l’enfant ne croyait absolument pas à cette histoire, mais il admit devant les parents qu’après chacune des visites de Clara l’enfant allait mieux. Après deux mois de travail, l’enfant est redevenu lui-même. Clara avait réussi à faire partir l’entité. Mais le traumatisme était tel qu’il resta 5 mois de plus hospitalisé pour tenter de se remettre de ce qu’il venait de traverser. L’ado coupa les ponts avec la fille de Clara et tous ses amis qui étaient présents ce soir-là.

« La Ouija est un support, comme les cartes, l’écriture automatique, le pendule etc. Mais contrairement à eux, la planche est lisible pour tous ceux qui sont autour. Elle ne laisse pas de place aux interprétations pour que le ‘commun des mortels’ puisse lire en même temps. La différence est que les entités utilisent l’énergie de toutes les personnes qui sont présentes : c’est là qu’est le danger. Ce qui compte, c’est l’utilisation que vous en faites et surtout le sérieux que vous mettez dans cette préparation. La Ouija n’est pas un jeu. Quand ça n’est pas pris au sérieux, vous ouvrez des portes à des entités de ce qu’on appelle ‘le bas astral’ qui viennent pour jouer. Ils ont beaucoup de force et n’ont pas d’états d’âme. Et une fois qu’ils sont là et que vous n’êtes pas bien protégés, c’est la merde! Ne prenez pas cette pratique à la légère, elle peut briser des vies à jamais. » – Clara.